01/04/2009

Détendue mais je dois me motiver, motiver !!!

C'est une période d'accalmie de douleur comparé aux semaines dernières... J'ai effectué le grand nettoyage de printemps dans la boîte aux lettres de la mansarde. Tous les courriers de B qu'elle laissait volontairement (style finaref, numericable, éditions atlas, france loisirs, syndic ... des sommes réclamées en somme !!!) ont été retournés à leurs expéditeurs avec la mention "NPAI". J'ai récupéré les enveloppes des appels de charges du syndic pour lui ré-expédier à Paris 15ème dont j'ai réussi à trouver l'adresse (il me reste à vérifier sur place car je ne sais pas si c'est 17 ou 17 bis).
Allez, je dois prendre mon courage pour établir les décomptes où B m'est redevable, où elle n'a pratiquement jamais reversé les fonds au syndic. Après ce sera huissier pour B et ce, j'avoue, sans aucun scrupule car naturellement B ne donne plus signe de vie et n'en a jamais eu pour mentir et faire croire. Pour "couillonner" les gens, elle est très forte, celle à qui on donnerait le bon Dieu sans confession tellement elle joue bien et si naturellement. Elle m'a pigeonnée sufisamment de temps. D'après un blog familial, j'ai compris que B et JP allaient se marier. Que JP prenne le relais du pigeon, je lui cède ma place. Il a surtout intérêt à bétonner le contrat de mariage  par une séparation de biens sinon, en cas de divorce, il sera complètement dépouillé sans le voir venir...
Maintenant je me dois de passer à l'attaque. Mais ce genre de choses, c'est usant car cela est pour moi contre nature donc cela puise beaucoup trop d'énergie. Je sais que je dois le faire sous peine que B m'"achève" définitivement. C'est une raison de me battre contre le cancer. Si je dois partir de ce monde, ce ne sera pas avant d'avoir réglé cette affaire. Certes j'aurais nettement préféré une meilleure raison de me battre mais quand un fruit est pourri, si on ne remédie pas pour le dégager, il risque de pourrir les autres. B a pourri une bonne partie de ma vie en France avec le soutien pseudo aveugle de S et R dont leur soutien lui était systématique acquis - B ayant tort ou pas -, je me suis débarrassé de S et R, B a pourri indirectement mon cancer ... Ma vie n'a pas encore repris un  avenir possible. Tout est au jour le jour. Et l'homme que j'aime en fait les frais indirectement car je refuse d'envisager un avenir. Je refuse de pourrir même indirectement la vie de la personne que j'aime. Je préfère le quitter si cela peut lui permettre de réaliser ses rêves. Car aimer, c'est parfois savoir quitter par amour. C'est une question qui me taraude depuis quelques jours. Alors je me dois de stopper B dans ses élans de conquêtes pécunières d'escroc se cachant sous des pseudo habits sociaux. Je peux me regarder dans un miroir mais cela ne m'empêche pas de mal dormir car je ne comprendrais jamais ces comportements. Dans ces moments là, je regrette cette adoption. Mes frères et soeur en Corée n'ont pas connu l'oppulence matérielle. Mis à part la souffrance de ne plus avoir de père et mère, ils sont restés soudés, héritage précieusement gardé des parents. Lorsqu'on parle de société de consommation... en voici un des effets néfastes ! Je crois que le plus gros travail des adoptants n'est pas de considérer le bonheur des enfants adoptés en fonction de ce qu'ils offrent matériellement. Alimentairement, matériellement, les adoptés sont des survivants. Ce qu'ils ont vécu ne peut être pires. Mais le plus important de tout est l'amour qui passe par l'écoute, la confiance, l'échange, la justesse, l'équité dans une fratrie ... Et c'est bien là, le plus difficile !!! Cela demande beaucoup plus d'énergie que le matériel. Un enfant adopté a généralement une grande capacité d'adaptation - ayant généralement vécu plusieurs vies dont l'orphelinat (que B n'a jamais connu en dehors de l'orphelinat de parachutage pour le départ en France) - mais je doute qu'il puisse comme moi supporté des injustices permanentes dues à sa place d'aîné... 
Quelques mois après mon arrivée à Paris pour les études, afin de fuir la dictature d'un foyer catholique avec couvre feu, j'avais trouvé une place de fille au pair. C'était une riche famille du 16ème. Je gardais 4 enfants de 2 soeurs chez leur grand-mère. Une s'occupait dès qu'elle pouvait et ses enfants étaient épanouis. Les enfants de l'autre posaient problèmes. Le fils aîné d'à peine 8 ans était pourri gâté mais les parents ne s'occupaient jamais des devoirs. Il rencontrait des difficultés scolaires qui se sont vite redressées après que je prenne le temps de discuter avec lui, de le laisser s'exprimer même de choses complètement délires pour son âge. Lorsque je retournais le chercher à son cours de judo, j'y arrivais avec un petit gâteau pour son goûter car contrairement à l'école il y avait du trajet. Et ses parents m'enguelaient alors qu'ils lui achètaient tout matériellement (objet). Mais le petit garçon appréciait plus le petit gâteau. 
Mais comme les enfants que j'ai gardés, je les ai toujours considérés comme des personnes à part entière et c'est bien là, le plus important et non, "tais-toi ! obéis ! je suis l'adulte, le parent qui sait ce qui est bien pour toi !" Aux parents qui n'ont pas perdu leur âme d'enfant, rien n'est impossible...