13/05/2009

Histoire de bijoux...

Dans une famille, il existe des choses naturelles qui ne doivent pas passer par une récompense.
Un exemple de fonctionnement de la famille P : étudiante, je passe des vacances chez S et R. B est partie en Angleterre, S ailleurs. Tout se passe bien car là-dessus, R pouvait être beaucoup plus lui-même lorsqu'il était seul. Il y a également son filleul J. R fait de la taille le long d'une allée bétonnée sur une échelle. Tombe sur l'arrête de l'allée.
Travaillant sur l'ordinateur de B sur la rédaction d'un ouvrage culinaire, J arrive en trombe dès l'accident. J'y cours avec lui et vu la gravité apparente - merci le secourisme obligatoire pour les services baby-sitting du cidj dans les années lycée - je l'oblige à rester immobilisé. Dur de batailler ferme car R souhaitait à tout prix se relever. Avec l'aide de J, quelques cousins pour le bloquer et un minimum de confort pour R, les secours sont appelés . Ouf, prise en charge efficace des secours direction l'hôpital. Un ami de R arrive à ce moment là mais personne ne pouvant vraiment réfléchir, je fonce à vélo direction hôpital. Il me semble que je n'ai jamais pédalé aussi vite même dans une compétition de duathlon. S appelée, arrive et décide de laisser B terminer tranquillement son séjour et ne pas la faire revenir. Fracture de vertèbres dorsales, les médecins disent qu'heureusement il n'a pas bougé sinon il restait paralysait. Période d'hôpital, de convalescence... Remerciements de S et R mais avouez que n'importe qui d'humain en aurait fait autant, c'est plus que normal. Et puis, ils me "récompensent" par un cadeau sans "motif": une bague en or sertie d'une aigue marine, premier bijou offert à S par R. B qui n'ignorait en rien du patrimoine bijoux de S, avait dit à maintes reprises que c'était son bijou préféré. Lorsque je le reçois, B le redit bien. Et B m'en a fait la tête alors que je n'ai rien demandé une fois de plus. Le seul bijou "affectif" offert comme cela par S, je l'ai redonné à B, symbolisant par là beaucoup de choses lors d'une "retrouvaille". B m'étalait tous les bijoux de valeur reçus par S entre temps. Je la laissais dire car je n'en avais que faire, la finesse n'était pas là comme à son habitude.
B a subi un cambriolage de ses bijoux et j'ai eu même droit à des soupçons de vol. Aucun appel de B tout comme de mon côté, et un coup de fil en pleine journée de travail. Je réponds présente spontanément comme toute soeur et je la récupère pour l'emmener chez moi car elle avait peur d'un éventuel retour des cambrioleurs. J'essaie de la rassurer comme je peux, la bichonner comme je peux. Venant de fêter le nouvel an coréen, je lui prépare un petit sac de friandises. Nous prenons les transports ensemble le lendemain matin. Je lui demande de me rassurer dès que le miroitier passe. Plus de nouvelles de sa part, je lui laisse un message. Et c'est finalement son parrain G qui m'en donne et me remercie d'avoir été présente pour elle. Ce que j'ai fait été une nouvelle fois dans la lignée d'une famille.
B me contacte lorsqu'elle a besoin de moi.
Le "comique" dans cette histoire, c'est que tous les bijoux de valeur ont été dérobés mais elle m'a dit qu'elle avait encore notamment de simples clous or et ruby que je les lui avais offerts... Interprétation du fatum ou non ?