07/02/2009

Trop ?

Hier, j'ai été invitée par un ami à dîner au restaurant. Oui, un ami, je le peux dire pourtant nous nous connaissons que depuis moins d'un an. F - que j'ai déjà mentionné auparavant - est le père d'un footballeur en pleine ascension. C'est un ancien entraîneur reconverti dans les affaires,  un enfant adopté par son beau-père ... Nous avons eu l'occasion de discuter sur l'adoption. 

Hier soir, il a veillé à ce que je mange. Le flottement dans les habits me dépriment trop... Je vois assez espacé F et il me dit à chaque fois que j'ai maigri. Et pourtant je mange - certes parfois les vomissements sont incontournables - mais l'appétit y est. Un de mes médecins m'aident à établir des menus adaptés, des vitamines. Je sais pourtant que je perds trop de kilos. Je me suis fixée comme objectif de remplir à nouveau le 34 ou le 14 ans. 

Mais je sais que dans mon état, j'ai également trop de soucis difficilement gérables par priorité car chaque chose a des répercussions plus ou moins directes que certaines personnes ne peuvent imaginer de comprndre. Me concentrer à 100% sur ma santé, je ne rêve que de cela mais vu ma situation, c'est aussi trop demandé. 
Question protection sociale médicale, 100% assurée. 
Question revenus, les séances même estompées ne me permettent pas de mener une activité réelle d'entrepreneuse. Une demi-journée même passive m'épuise. Après l'assemblée générale du Medef - confortablement assise dans un fauteuil du théâtre Mogador - je conserve encore le poids de la fatigue. J'ai effectué ma demande de RMI via une assistance sociale mais je dois voir avec elle car cela n'a pas encore abouti. F songe à m'embaucher car a pu tester dans son entourage mes compétences mais sait que je ne suis pas pleinement disponible. Mais affaire à suivre comme on dit ! 
Côté indivision avec B, depuis qu'elle m'a mise un avocat sur le dos, j'ai répondu clairement et réfuté sans problèmes les accusations mensongères. Ce n'est pas pour autant que les choses avancent favorablement de mon côté. Depuis cette histoire, B n'a répondu à aucune de mes demandes d'explication, elle persiste à détenir abusivement les pleins droits de l'indivision dont je n'ai pas un jeu de clé pour favoriser cette sortie d'indivision dont elle-même, elle en a fait la demande. J'ai découvert les dettes de charges de copropriété que j'ai réglées en totalité afin d'être à jour alors qu'elle faisait une retenue d'office sur les indemnités d'occupation qu'elle a systématiquement versé avec infiniment de retard pour les stopper net du jour au lendemain tout en conservant le contrôle total et abusif de l'indivision. B qui a jamais fait d'études de droit, assistante juridique dans une étude notariale ! Elle doit certainement penser sur cet aspect aussi que l'habit fait le moine :D ! Elle a cru qu'elle aurait TPR - Tout Pour Rien - en me mettant un avocat de surcroît habitué à défendre des escrocs. Dommage que je ne puisse pas le citer. Mais mauvais car j'ai réussi à le pousser à un engagement que sa cliente n'a naturellement pas tenu et ne pouvait car il n'a pas lui-même cerné la personnalité ! peut-être maintenant ?
J'ai trop attendu, j'ai trop cru que la situation n'était pas irréversible. Si je ne veux être considérée trop conne, je me dois de puiser sur une partie de l'énergie pour faire le fameux dépôt de plainte. Car physiquement ABDR - Au Bout Du Rouleau - j'en ai marre d'être une TBTC - Trop Bonne Trop Conne. Cela mène à quoi ? A recevoir un mail d'une grande stupidité de S - "Ta grande grande souffrance" bien en gras. Comment peut-on être doté d'une telle bêtise ? Je suis aussi stupide de m'étonner ainsi alors que c'est le parfait reflet des relations avec S et de son éducation. Mais trop, c'est trop !!! Je ne peux pas ressembler à B, à ce que souhaitait S car je n'ai jamais laché mon héritage familial coréen, beau mais lourd à porter de nos jours. Il y a des choses qui meurent en moi ...



Je ne comprenais pas pourquoi F s'"intéressait" à moi ??? Etait-ce du social pour lui ??? Oui, j'ai du mal à comprendre la gentillesse de mon entourage même si je pense être toujours disponible, à l'écoute de mes amis qui savent qu'ils peuvent compter pour les bons et mauvais passages. J'avoue que j'ai beaucoup de mal à recevoir. Je ne me suis pas encore libérée de ces années de S et R où ils m'ont fait peser le lourd poids de la redevabilité de chaque chose. Hé oui, je fais partie du cru 1984, année où le dollar était à 10 francs ! :D Merci S de me l'avoir si souvent répété que cela me poussait à dire que j'ai été achetée ainsi tu pouvais être si affirmative pour dire que j'avais un problème avec l'adoption. C'est pratique l'adoption, on peut lui mettre trop de choses sur le dos tout naturellement, elle peut tout exliquer. C'est magique ! Vous souhaitez être parent, adoptez de préférence car au moindre problème, vous avez le motif ! Bon, j'arrête avec l'ironie car cela me fatigue d'abord.
Au final, je me rends compte - au moment où j'écris - que si une de nous deux doit avoir une problématique avec l'adoption, c'est plutôt S, un problème avec la non-maternité (mais peut-être que la nature a bien fait les choses dans son cas ?) ... Le peu de fois où il a existé un semblant de discussion avec B, elle était aussi affirmative que moi sur ta certaine froideur, ton autorité excessive injustifiée, ta certitude absolue de détenir ce qui est bon ou mauvais... Nous pensions la même chose que la fille que S aurait tant souhaité avoir se rapprochait de sa filleule M. C'est une des rares personnes dont elle parlait avec toujours de l'admiration, de la fierté... Oui, tant B que moi, nous en étions jalouses. Mais cela jamais B ne l'avouera car elle sait qu'elle doit être "trop" de ce que S attend afin de ne pas perdre le possible. 

F me pousse dans le sens positif. A chaque rencontre, il m'insouffle plus de confiance. C'est plutôt extraordinaire de n'être pas obligé de parler pour être mise à nu. F a cette puissance de détecter l'âme en un regard... Hier, j'ai reçu un coup de massu : selon lui, je suis trop gentille ! Zut alors, je n'ai jamais compris comment une personne pouvait être le "trop" d'un caractère positif... F me dit de ne surtout pas changer mais d'être sélective. Oui, il a raison je fais trop systématiquement confiance. Changer est mission impossible car je ne serais pas moi-même mais faire abstraction de personnes néfastes, oui ! J'ai déjà  commencé par S et donc R. Je poursuis avec B dont l'épilogue de cette sordide histoire d'indivision sera le point final. Avec certains pseudos amis, je commence à ouvrir les yeux. Je sais qu'il me reste à apprendre à recevoir en me disant que lorsque je donne, c'est avec tout mon coeur sans attente de retour quelconque mais le plaisir d'avoir pu être utile, présente pour un ami ... que l'autre n'a pas de lien avec S et R, qu'il n'est ni S et R, ni B mais peut être une personne qui raisonne avec le coeur... 

Un autre point où F m'a ouvert les yeux est que je laisse les autres aller dans leur raisonnement. Ne jamais contredire car ils rendront comptes tôt au tard de leur imbécilité. Je l'ai déjà appliqué en ne répondant au mail débile de S. Avant j'aurais été très affectée en prenant tout à la lettre mais ce mail, j'ai rigolé. Et je repensais à des vacances avec cousins et cousines où nous nous enfermions pour enregistrer des insultes sur S :D !  Oui, certaines personnes que je connais me disent que je devrais faire comme si, comme cela ... Certaines, je ne devrais pas "trop" les écouter car elles n'ont pas toutes les cartes en mains, elles ne connaissent pas la souffrance psychique (qui n'est pas visible aux yeux mais au coeur), elles ne peuvent pas tout simplement comprendre. Certaines choses doivent être vécues pour prétendre conseiller. Yaka ! Et bien qu'ils essaient de vivre mes conditions actuelles et après nous verrons. Je crains la trop rapide volatilisation du yaka :D !

Je suis une survivante de l'adoption. Mon capital amour et confiance hérité de Corée m'y ont aidée. Et encore, mon parcours est parfois bien loin d'histoires plus horribles. Parfois, à force de "trop" vouloir être ou faire, on oublie la vraie motivation. Est-ce pas parfois plus le désir d'un tiers ? ...

Mais je suis sereine car il y a trop de temps que cela dure donc la roue doit tourner. Je vais y injecter encore un peu d'énergie. Pas tout car il est hors de question 1/de ne pas me sortir de ce putain de cancer 2/ que B en profite d'avantage. Si cela avait été son premier acte d'invidualisme, j'aurais laissé tomber. Mais trop, c'est trop. J'ai bien l'intention de la stopper. A priori, elle a ferré une bonne pâte - ce JP - mais les cachotteries et les mensonges se retourneront contre elle car je doute d'une relation basée sur le mensonge.