17/01/2009

Franchir l'impossible arrive

L'illusion seule est aisée. La vérité est toujours difficile !
(À quatre voix, Rabindranath Tagore, trad. Madeleine Rolland, p.194, Éd. Rombaldi , 1961)

Ca y est, après de multiples enquêtes, j'ai trouvé l'adresse de B et même de ses beaux-parents ... C'est fou internet: un véritable big brother !!!
La situation n'a pas évolué. Je dois payer, payer alors que je n'ai plus aucun revenu. J'ai déposé une demande de RMI et de l'aide juridictionnelle.

Tout mon entourage me dit être trop souple. Mais est-normal de tenter une action en justice vis-à-vis d'une soeur, même la plus vénale et intéressée ? Je ne pouvais le concevoir alors que mes amis m'y poussaient depuis quelques années car B a toujours abusé. B a commencé en me mettant son avocat ( pour m'intimider? que je cède rapidement) mais ne peut pas aller plus loin. Au fond d'elle-même, elle sait qu'elle ne peut pas poursuivre plus loin puisque ses accusations n'ont été que mensonges... les échanges écrits avec son avocat révèle tout l'état d'esprit de B: une version à l'un, une autre version à l'autre. B n'a peur de rien à priori car Maître B, son avocat - n'est qu'autre qu'un partenaire de son employeur. Depuis qu'elle m'a mise son avocat, j'ai tenté en vain la solution amiable. Elle fait la sourde oreille. B avec un bébé, à priori endettée, n'a pas peur de se payer le luxe de provoquer une action judiciaire. Maintenant je sais que je me dois de mettre l'affectif de côté face à une personne même proche qui ambitionne le gain, son unique intérêt car il en va de ma survie. L'aide et la compréhension, cela n'est valable que pour les personnes qui ont une intelligence de coeur. Ce n'est pas le cas de B même avec son intelligence intellectuelle. Par contre, on mettrait de côté celle juridique !!!

Ces derniers temps, très grosse fatigue avec des saignements de nez quasi-journaliers, prise de vitamines pour tenir le choc de la chimio, perte de touffes de cheveux mais ils sont toujours là (par quelle miracle) mais cuir chevelu très irrité et très sec. Mais j'ai repris du poids ! Prête à quitter cette famille merdique - oui, je l'ai bien écrit. Je sais que B espère de l'aide pécunière de S et R. Elle est capable de vous décrire tout le patrimoine. C'est R qui me sort une fois que B s'est renseigné sur la valeur de quelques terrains qu'il posséde et que cela valait de l'or alors qu'elle avait entre 18 et 20 ans. Pour moi, c'est déjà un signe inquiétant. Depuis le décès de Mamy - la mère de R qui est fils unique - le patrimoine immobilier s'est enrichi. Qu'ils l'aident surtout si cela peut permettre à B de s'en sortir. Et vivement la paix pour moi ! Et j'ai vraiment hâte car toute cette énergie dépensée pour se dépatouiller les petites escroqueries de B, ça va un temps.

Aujourd'hui, je suis sereine. Hier j'ai laissé un message téléphonique à B qu'en l'absence de nouvelles de sa part au plus tard mardi - sachant que j'étais joignable en ce moment 24h/24h - un dépôt de plainte sera effectué dont les motifs sont multiples. Dommage que S et R ferment les yeux et n'aient pas pris la peine de m'écouter un minimum afin de raisonner B car eux ont ce pouvoir. Après s'en suivront commandement à payer avec les pièces justificatives, saisie arrêt sur salaire ... Elle qui m'accuse soit-disant de n'avoir pas tout payé des charges m'incombant, elle ne m'a jamais communiqué aucun relevé des charges de coprorpriété. A ce sujet, son avocat n'a pas fait mieux !
Rappelons que B est assistante juridique dans une étude notariale parisienne et qu'elle a déclaré au syndic être la propriétaire alors que le bien est une indivision ! J'espère qu'elle n'a pas établi un faux document sur le papier en-tête de l'étude - ma petite enquête toujours en cours. A ce jour, j'ai payé des impayés de B et quant à moi, je puis apporter la preuve qu'elle est bien débitrice à mon égard. J'espère qu'elle ne sous-loue pas car d'après l'enquête de voisinage - faite par moi-même (manque de moyens financiers m'oblige) - il aperçoit une personne ???

Tant que cette affaire n'est pas réglée, cela me rappelle l'injustice permanente dans l'éducation par S et R. B est une fille très intelligente - pas cette intelligence de coeur certes - qui a beaucoup de potentiel et de facilité. Son seul soucis a toujours été la paresse, d'obtenir ce qu'elle souhaite sans trop se "crever". Les parents me demandaient souvent de la faire travailler. Comme elle ne voulait pas, cela finissait en pleurs. Ensuite j'avais droit à toutes les remontrances de S car j'aurai été la fautive. Pourquoi B serait autrement alors que S l'a toujours confortée dans sa position d'avoir toujours raison ? Mais B était une superbe comédienne comme elle l'est toujours pour se faire passer systématiquement pour la victime ! Ses pleurs lui évitaient beaucoup d'engueulades de la part de S et R, qui du coup mettaient sur le compte du manque de facilité contrairement à moi et de son statut de "petite". J'ai toujours été une bonne élève mais pas de secret, j'étudiais en permanence. Et S n'avait pas obligation de me mettre la pression pour s'y attaquer comme à B, ce qui ne l'empêchait pas de le faire et m'engueulait si j'avais une mauvaise note et en cas de bonnes notes, savoir combien avait eu telle copine. Bizarre, elle ne voulait pas s'intéresser aux autres notes si j'en avais une mauvaise. Que S puisse envisager qu'un devoir ait pu être difficile, mission impossible. C'était forcément que je n'avais pas assez étudié ! Comme la vérité et la raison sortent de sa bouche après on se la boucle et on garde dans son fort intérieur. S n'a jamais compris que si l'autorité et la "carotte" fonctionnait très bien auprès de B, c'était tout l'opposé de mon côté.

Je peux enfin dire que S et R me sont totalement indifférents. Je les plains bien au contraire car ils s'auto-félicitent aveuglés par leur position de parents. Pourquoi est-ce encore si difficile pour moi ? Tant que l'affaire avec B ne sera pas réglé, la coupure ne sera pas définitive et c'est ce que je souhaite le plus au monde. L'affaire réglée, j'adresse un courrier au notaire des parents afin qu'il n'effectue aucune recherche lorsque la succession arrivera. J'ai préparé ma demande afin de récupérer mon nom coréen et je pourrai enfin la déposer. Mon nom coréen correspond le mieux à mes convictions humaines et de vie car c'est le magnifique héritage de mes parents coréens qui se sont aimés en bravant tant d'épreuves. Et j'en suis très fière même si ce n'est pas évident dans notre société de consommation et individualiste.

Je peux peut-être choquer certaines personnes mais je ne dois strictement rien à S et R même si en permanence ils m'ont fait comprendre que B et moi avions été adoptées l'année où le dollar était à 10F, que si j'étais restée en Corée je n'aurais pas eu d'avenir, qu'à leur âge ils n'avaient pas autant de choses que moi ... la liste est très longue... Mais fait-on ou adopte-t-on des enfants pour leur faire sentir qu'ils leur sont en permanence redevables ? Si c'est le cas, c'est du double égoïsme. Et je considère que la nature fait parfois bien les choses si S n'a pas pu avoir d'enfants biologiques. S a toujours été attirée par l'Amérique du Sud. Elle ne s'est pas cachée pour dire qu'elle aurait aimé adopter une colombienne. Dommage, elle a été "pistonnée" par des amis protestants à une association protestante d'adoption. Mais elle a peut-être eu 2 pour le prix d'une :-D !

Je vis le présent avec du temps utile pour ma santé mais aussi pourquoi trop de temps afin de faire aboutir un litige qui est révélateur de tout l'état d'esprit inculqué par S et R. Celui de mes parents coréens ont pris le dessus pour ma part. Même si c'est difficile dans notre société matérialiste et individualiste, je le porte avec fierté cet héritage :-) ! Mais vivement la fin de cette affaire, un parasite de moins ! Vivement la récupération de mon nom coréen (or au sens large) car je ne peux plus supporter de porter le nom de S et R signifiant puissance (pouvoir, guerrier, politique)en latin et ma véritable richesse est l'héritage des valeurs de mes parents qui ont surmonté tant d'épreuves pour vivre pleinement leur amour jusqu'à ce que la mort les ait séparée beaucoup trop tôt...