19/11/2008

Repos forcé.
J'ai rencontré 2 personnes qui m'ont dit que ma petite vie vallait d'écrire un livre... Je crois que j'ai vécu des années de vie ou plusieurs vies pour une personne de mon âge. Je songe à m'y atteler sous forme de roman. Quel que soit l'aboutissement, cela me permettra de mettre beaucoup de choses à plat, y compris sur le rôle de parents.
S, lors de notre dernière entrevue, m'a dit sa vision à savoir comment puis-je prétendre parler du rôle de parents alors que je ne suis même pas mère. Oui, il n'y a pas de recettes pour être parent. Cela signifierait que toutes les mères qui viennent d'accoucher seraient systématiquement moins "bonnes" que celles qui ont des enfants plus grands, que leur propre mère ? Non, je ne le crois pas. Si l'on parle d'instinct maternel, je pense qu'il en existe un. Comme je pense que certaines femmes ne sont pas faites pour être mères. Certaines femmes ne le souhaitent pas - comme une ex-belle soeur - cela choque l'entourage et la société. Ben non, ces femmes sont honnêtes avec elle-même. Pourquoi serait-ce égoïste ? Ne serait-ce pas le contraire ?
L'enfant adopté ou non, n'a rien demandé. Est-ce pour lui faire sentir en permanence pour chaque chose qu'il "possède", il est redevable en permamence ?
Je ne cours pas après la maternité maintenant, encore plus avec la maladie. La première réaction de S lorsque je l'ai informé de mon état de santé, n'a pas été comment vais-je mais pourras-tu avoir des enfants... C'était et c'est le cadet de mes soucis ! C'est dingue sa réaction mais elle ne me surprend pas. Je ne suis pas mère mais cela ne m'empêche pas de comprendre le rôle des parents, de réfléchir à l'éducation. Rien ne vaut l'expérience d'enfant. Un parent qui a oublié qu'il a été enfant, je pense, peut difficilement comprendre un enfant. Un parent qui ne comprend pas l'époque et la société dans laquelle vit son enfant, peut difficilement aider à l'épanouissement de son enfant. Je pense qu'il n'est pas envisageable d'éduquer un enfant comme une génération précédente ...
Un de mes auteurs favoris, Khalil Gibran, donne - à mon avis - une belle recette universelle
Vos enfants ne sont pas vos enfants :
Ils sont les fils et les fillesde l'appel de la vie à elle-même ;
Ils viennent à travers vous, mais non de vous.
Et bien qu'ils soient avec vous,
ils ne vous appartiennent pas.
Vous pouvez leur donner votre amour,
mais non point vos pensées.
Car ils ont leurs propres pensées.
Vous pouvez tenter d'être comme eux,
mais ne tentez pas de les faire comme vous.
Car la vie ne va pas en arrière,
ni ne s'attarde avec hier.
Vous êtes les arcs, par qui vos enfants,
comme des flèches vivantes, sont projetés.
L'arbre voit le but sur le chemin de l'infini,
et il vous tend de sa puissance,
pour que ses flèches puissent voler vite et loin.
...