Celui qui donne un bon conseil, construit d'une main, celui qui conseille et donne l'exemple, a deux mains; mais celui qui donne de bonnes leçons et un mauvais exemple construit d'une main et détruit de l'autre.[Francis Bacon]
Avec S, j'ai constamment vécu son rôle de donneuse de leçons, la discordance entre les paroles et les actes. B en a bien pris le chemin.
Je me rends compte maintenant à quel point S se limite volontairement dans ses réflexions. Pour elle, c'est tout noir ou tout blanc et songer la part de responsabilités de chaque acteur d'une histoire, c'est mission impossible. Je n'ai pas voulu le voir et grand tort m'en a pris pour m'être détruite avec toutes ces culpabilités qu'elle m'a mises en intra-veineuse. Destructrice, elle a été. Je me respire chaque jour un peu plus depuis ce choix de la coupure définitive.
Dernière anedocte : Je rencontre S et R en fin d'année 2007. J'ai eu droit à un chèque de 1000 euros. Ils m'ont tendu le chèque tout en me disant que si ils avaient eu cela, ils auraient été drôlement contents... Je dis "ils" mais c'est S mais R n'ayant pas contre-dit ... Ce chèque, je n'avais pas l'intention de l'encaisser. Je l'ai fait des mois plus tard lorsque B m'a, une nouvelle fois, mise dans le pétrain.
Certes je ne suis pas parent mais si la vie me le fait devenir, le souhait m'en vient ... un parent est celui qui est content de pouvoir offrir un peu plus, non ? Avec S et R, c'était constamment "à ton âge, on n'avait pas ...", "on ne partait pas en vacances", "on n'avait pas une chambre à soi", "on n'avait pas une chaîne hi-fi" ...
Un enfant ne demande pas à venir au monde, ni à être adopté. Parents, veillez à vos paroles qui peuvent parfois être si blessantes. Soyez contents pour eux mais faire peser constamment un côté redevable, cela ne peut nullement être constructif à l'épanouissement d'un enfant, à la confiance et tant d'armes nécessaires pour affronter la vie... Le choix vient de l'adulte qui doit s'assumer. Et puis, la vie ne va-t-elle pas de l'avant ?