Epuisée, je le suis mais c'est simplement physique. Hier et avant-hier, c'était une demi-journée de rendez-vous pour mercredi et une assemblée générale jeudi.
Une baisse de tension, un appétit présent mais qui ne permet pas de manger puisque je rends tout. Devoir encore percer un trou supplémentaire aux ceintures touche un coup au moral ... Durant les années chez S et R, cela allait jusqu'à peser les aliments. Il m'était arrivée d'avoir eu très faim à certaines périodes entre la maladie de mon père et avant l'orphelinat. Ce manque de pouvoir manger à sa faim m'a certaiment marquée - ce que S n'avait jamais ignoré. Et il m'arrivait souvent de manger en cachette où lorsque S fouillait régulièrement ma chambre, elle trouvait les emballages. Je me faisais naturellement remonter les bretelles. J'ai enfin pris conscience de cette "problématique" passée en surfant et en tombant sur le site canadien que j'ai souhaité faire partager dans les liens en bas de ce blog.
Exigente matériellement, je ne pense pas l'être. Vu un passé matériel très rude après l'incendie de la maison en Corée, cumulée avec la maladie puis le décès de mon père, ce qui prime de ce côté est un toit et à manger. Des besoins basiques en somme ! Besoins dont un certain nombre en souffre si l'on sait regarder un minimum autour de soi.
Mon cancer a été pris très tard car je n'ai pas su écouter mon corps. L'éducation a un sacré impact sur l'avenir. Je ne suis pas douillette, j'ai pratiqué l'athlétisme avec des entraînements de plusieurs fois par semaine et des compétitions. Le sens de l'effort naturel inculqué dans la culture coréenne s'est renforcé dans le cadre sportif où l'on apprend à dépasser ses limites ...
Le peu de fois où j'étais malade, S m'accusait systématiquement de psychologique et pour la déprime tout sur le compte de l'adoption. Lorsque c'était le cas de B - abonnée aux bronchites - c'était le bébé à protéger. Le coup de déprime que B a eu avant le bac, c'était le manque de facilité dans les études alors que si S ne s'était pas voilé la face, c'est complètement erronné. B avait énorments de facilité et d'une intelligence (je précise estudiantine) remarquables mais c'est gros soucis a été la paresse, l'"éloge" de la réussite sans effort et immédiatement ... B savait et sait comment se comporter afin que S entende que ce qu'elle souhaite. Je ne le sais également mais je n'ai pas pu faire la comédienne. A ce sujet, S mettait parfois en avant (avec un brin d'admiration ?) un de ses frères - P - qui savait si bien amadouer leur mère.
Pour en revenir à mon cancer tardif où j'ai subi 2 interventions chirurgicales avant radio et chimio, mon passé éducatif a joué son rôle. La seule "conversation" avec S à ce sujet est revenue toujours au même sujet. S persistait à dire que le mental était beaucoup sur un cancer. Le cancer, c'est physique. Le mental peut contribuer en parallèle à la guérisson. Mais mettre le cancer sur la santé mentale, quelle stupide S ! Un psychiatre (et encore faut-il trouver le bon) peut certes contribuer à une aide psychique mais lorsque je suis noyée entre la bêtise de S, la faiblesse de R et l'intéressement pécunier et matériel de B, son copain que je soupçonne d'être d'un tempérament proche de R, je prends conscience une fois de plus de l'importance de l'entourage familial ou non. Je ne comprendrais jamais comment une famille peut être à tel point néfaste, accentué dans une épreuve. Je suis définitivement affirmative là-dessus, S et B ne sont pas dotées de cette intelligence de coeur. Tout est faux chez elles. L'histoire de l'indivison ave B est loin d'être terminée et cela me renvoie en permanence sur S et son éducation et son comportement injuste présent et passé. J'ai hâte qu'il existe un miracle pour couper définitvement car ces personnes - je ne suis pas certaine d'une personne étrangère dans cette histoire aurait fait autant de crasses - me sont nuisibles.
J'ai de l'affection pour R mais sa grande faiblesse aura eu raison. Je ne lui en veux pas. C'est son choix. R ne m'a jamais nuit directement et volontairement. J'ai eu très peu l'occasion de discuter avec lui - S ne le permettant que difficilement - mais c'est une personne d'une grande bonté et avec un grand coeur mais la peur, la crainte sont plus fortes...
J'ai eu tous les prémices de mon cancer mais prisonnière de l'éducation de S, je n'ai pas su m'écouter ayant persisté dans le psychologique. Ceux qui ne peuvent pas comprendre, vous allez toujours réfuter mais n'oubliez pas que lorsqu'on est enfant - dépendant affectivement et matériellement des parents - l'éducation même de 10 ans peut avoir un tel pouvoir arrivé à l'âge adulte. Je suis peut-être trop réfléchie mais j'ai la chance de part mon adoption tardive à presque 8 ans d'avoir connu 6 années d'une vie familiale "classique" et "normale". J'ai eu le bonheur de connaître des parents amoureux, attentifs à l'un et l'autre, un amour qui'ils ont transmis à leurs 5 enfants... Ce genre d'enfance que la plupart de mes amis ont connu, je l'ai perdue avec l'adoption par S et R. Oui, j'ai cette chance de me dire que mon statut d'adoptée me sauve de beaucoup de choses. Est-ce pour cela que je m'y suis réfugiée autant ? D'un côté, c'est le réconfort de S qui met entièrement sur ce compte. C'est arrangeant pour elle. C'est l'espoir pour moi qui me dit que tout est possible malgré 10 années destructrices insinueuses :-) !