Philosophique cette question !
Le mensonge, cela ne dure qu'un temps même si le profit ne concerne que l'instant présent. Rien de surprenant dans une société de consommations où posséder et paraître priment au détriment d'être, on privilégie le curatif que le préventif, on préfère l'hypocrisie au franc parler...
L'expérience m'a apprise qu'un menteur se trahit lui-même tôt ou tard. Pour mener à bien mes études, j'ai travaillé en parallèle dès la seconde moitié de la première année. Les ouvrages étaient coûteux et le choix n'était pas possible autrement. S et R avient déterminé le barème donc pas la peine de discuter, pas la peine de réclamer car c'est une démarche qui était formellement interdite. J'ai vécu une journée d'enfer chez un patron d'une jour qui s'est limitée à la triste expérience de harcèlement sexuel coincée au sous-sol d'un restaurant, sans témoins évidemment. Fille au pair dans la famille du 16ème dont les 2 pères étaient avocats, ils m'ont aperçu le soir dans tous mes états. Autant j'étais plutôt bien exploitée contre une chambre de bonne, autant sur cette histoire, un des pères a été cool et m'a encouragée à porter plainte. Lorsque je lui ai répondu que je n'étais rien et que je n'avais aucun témoin donc preuves, c'était peine perdue. Comment pouvait-on croire ma parole d'étudiante face à un "supérieur" ? Il m'a remis sa carte et m'a demandé de se rendre au commissariat en remettant cette carte au commissaire. J'ai fait cette démarche sans conviction avec une main courante. L'affaire a traîné. Suite à la plainte, j'ai été convoquée au commissariat où les policiers avaient mené une enquête. Ils ont découvert qu'une dizaine de filles avaient subi la même chose. Le policier en charge du dossier m'a dit qu'il était nécessaire de porter plainte afin que ce salaud cesse ses agissements. Je l'ai fait puisque aucunes des filles ne le voulaient.
Mon dossier a traîné encore - vous connaissez la lenteur administrative - et vlan, il a atterri par erreur au Tribunal de Police. Les juges plutôt cools décident de traiter le dossier même s'ils sont surpris d'un tel dossier qui aurait dû atterrir au Tribunal d'Instance. J'étais parmi les dernières à passer et j'entendais les délits routiers des uns et des autres. Un qui avait grillé un feu rouge, 2 chauffeurs chinois qui s'étaient bagarrés, un routier qui avait conduit trop longtemps... Je ne sais pourquoi, la salle d'audience ne s'est nullement vidée lorsque c'était mon tour. Une salle pleine de bonhommes et le juge qui me pose des questions de détails et moi mal, très mal. Mon cas disportionné, non adapté à ce Tribunal. Et je sentais l'impression des gens que leurs histoires étaient riquiquis dues à leur connerie... Le patron d'un jour n'est naturellement pas venu. Il estimait qu'il ne courrait aucun danger face à une misérable étudiante. Verdict immédiat! la peine maximale du ressort de ce Tribunal: un an de retrait de permis ! C'est plutôt délire vu la situation !!! Et 6000 Francs de dommages et intérêts basé sur un billet A/R à Séoul !
L'escroc sexuel bien sûr a fait appel. B serait susceptible de réagir de la même façon. Ces personnes ont dû finir par se persuader que leur mensonge était la vérité !
Et le dossier atterrit là où il aurait dû, à savoir au Tribunal d'Instance. Un autre monde. Autant mon cas était sérieux face aux histoires du Tribunal de Police, autant mon histoire était une broutille face aux autres affaires où des criminels étaient menottés et derrière des vitres blindées... Le patron d'un jour était là, accompagné de son avocat. J'ai dû raconter en détail les agissements du bonhomme après plus de 2 ans après les faits... Il était grand temps de pouvoir se libérer et tourner cette page. Et je me disais qu'elle conne d'avoir fait cette démarche où ça ravive les choses douleureusement et que j'étais persuadée qu'il s'en sortirait. Lorsque ce dernier a été appelé à la barre, il n'avoue pas évidemment jusqu'à un moment où il se trahit lui-même en sortant "je suis méditérannéen dons parler avec les mains, c'est normal". Et couperet ! Le Tribunal le stoppe net et le condamne à la prison avec sursis et 20 000 francs de dommages et intérêts à mon égard, et je ne sais combien à l'Etat.
Le gars, marié, père de famille, a de plus été viré du management du restaurant. Je suis certaine qu'il n'a plus recommencé.
Un ancien employeur escroc a porté de nombreux mensonges pour me licencier. Devant les prud'hommes car refus de sa part d'une conciliation, il n'a pas pu étayer. Où les prud'hommes ont reconnu mon dévouement dans la défense des intérêts de mon employeur. Qu'en l'absence d'illustration des preuves, il a porté des documents qui prouvaient qu'un an après mon départ, les impayés avaient augmenté, le taux d'occupation chuté ainsi que le CA et la marge. Par là, il voulait en plus me faire porter le chapeau du futur ! Condamné, il a fait naturellement appel. Direction Cour d'Appel qui a confirmé le jugement des Prud'hommes. Il persite pourvoi en cassation ! Puis se rend compte de sa connerie et laisse tomber en cours de route.
Il y a de fort risque que B agisse de la même manière. Les escrocs ne lachent pas aussi facilement puisque B me fait subir la galère depuis des années. Elle se croit protégée car elle a le soutien aveugle de S et R, qu'elle donne une image si lisse en société, à ses proches. Cette histoire va s'inscrire dans mes annales. L'indivison va disparaître petit à petit , je pense, pour céder à la SCI familiale. Gros avantage, le partage en cas de conflit se fait naturellement selon les règles du code du commerce. Mon expérience a servi au moins à faire du préventif auprès d'une famille qui en l'absence de crédit restant sur le patrimoine immobilier, les biens ont été apportés dans une SCI familiale où j'ai intégré parents et enfants en nue propriétaires et en usufruitiers. Même si les parents ont été justes avec chacun et instaure de bonnes bases dans les relations fratrie, ils anticipent au cas où les "pièces rapportés" seraient susceptibles de mettre leur grain de sel.
J'ai prévu de changer de nom, de récupérer la nationalité coréenne qui dans mon cas permet exceptionnellement la double nationalité (nouvelle loi coréenne ! :-) ), reste à trouver la solution afin de ne plus être dérangée dans une succession future... Tant qu'il n'y a pas de mort, il n'existe pas de succession. Comment se renseigner ? J'ai peaufiné un courrier au notaire de famille mais comment me prémunir et ne pas être recherchée dans ce genre de sale dossier. B ne pourra jamais changer radicalement. Il existe peu d'escroc repenti qui retrouve une intelligence de coeur si cette dernière n'a jamais existée ...